Parce que le droit à la participation et à l'expression est particulièrement crucial, 17 enfants de différents pays étaient invités à assister aux débats et à questionner les intervenant.e.s; un mur d'expression leur était aussi réservé (photo). L'intégration de l'expression des enfants est également passée par des vidéos réalisées avec le concours du réseau Eurochild.
Deux interrogations majeures traversaient la journée :
- celle de l'asile et de la migration, une demande d'asile sur trois étant actuellement le fait de mineur.e.s dans l'Union européenne (soit 370 000 en 2016). Le décalage entre le droit et la pratique, le nombre toujours trop important d'enfants maintenus en rétention dans ce cadre au niveau des hotspots dela Méditerrannée, la faible solidarité entre pays de l'Union sur l'accueil des enfants; tous ces points sont des enjeux importants qui concernent les Etats mais aussi l'Union européenne directement.
- celle de la pauvreté et de la manière dont cette dernière impacte l'accès aux droits fondamentaux, particulièrement s'agissant des enfants, dont près d'un quart dans l'UE sont en risque de pauvreté. La protection sociale doit être mise en avant comme une expression des droits fondamentaux, notamment par le biais du pacte social européen pour contrer le risque que cette dernière soit la variable d'ajustement des politiques d'austérité dans le cadre européen.
Ouverte avec force par Marie-Louise Coleiro Preca, présidente de Malte, et clôturée par Kaia Iva, Ministre de la protection sociale de la République d'Estonie, cet événement se situait également à la jointure des deux présidences de l'Union, ce qui donne une portée particulière et peut pointer des priorités dans ce domaine.