Le colloque a été ouvert par Nathalie Parent (Présidente d’EFA) et Jean-Marie Colombani (journalise, essayiste, fondateur et directeur de Slate).

En France

Michel Duyme (CNRS, Université de Montpellier), Farid El Massioui (UFR de psychologie, Université Paris 8) et Jacques Vaugelade (IRD) ont présenté, au cours de ces deux journées, les résultats de l’étude sur « le devenir des jeunes ayant grandi dans une famille adoptive : enquête sur les adoptés et leurs frères et sœurs ». Cette étude a mis la focale sur le parcours scolaire, l’adaptation sociale et la qualité de vie des jeunes adoptés de 15 à 30 ans en fonction du genre (masculin-féminin), de l’âge de l’enfant au moment de l’adoption, du continent d’origine ou encore des  conditions  de  vie  pré-adoptive. Cette étude a été mise en relation avec l’intervention de Serge Boimare (psychopédagogue et psychologue clinicien) qui questionne la peur de l’apprentissage chez les enfants adoptés. Notons également l’intervention de Jean-Louis Auduc (professeur agrégé et ancien directeur des études de l’IUFM de Créteil) qui a souligné les différences de réussite scolaire entre les garçons et les filles de manière générale.

L’étude de Juliette Halifax (chercheur en démographie) est venue éclairer le regard qu’ont les adoptés sur leurs propres caractéristiques : être des adoptés et être d’origine étrangère.

Au niveau international

Julia Feast (travailleur social et chercheur) a présenté les résultats de deux études britanniques sur la question du vécu et ressenti d’adoptés adultes, de mères de naissance et de parents adoptifs.

Anders Hjern (professeur d’épidémiologie sociale de l’enfance et la jeunesse) a étudié, au travers de cohortes nationales suédoises, l’adaptation sociale et le recours aux soins psychiatriques de jeunes adultes adoptés durant l’enfance (en adoption nationale et adoption internationale) comparés à des jeunes adultes anciennement placés et à des jeunes adultes en population générale. Cette étude monte une meilleure adaptation sociale des jeunes adultes adoptés à l’étranger par rapport aux adoptés nationaux et bien meilleure des anciens placés.

Ces interventions ont nourri un temps riche d’échange et de réflexion entre les participants de la salle et les intervenants au cours de ces deux journées.