Ce séminaire a été conduit en partenariat par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), la Direction générale de la Cohésion sociale (DGCS), la Fondation Apprentis d’Auteuil, France Stratégie et le Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP Sciences Po).

La notion d’investissement social, mobilisée depuis le début des années 2000 par un ensemble de chercheurs et d’experts, plus récemment reprise par la Commission européenne, la perspective de l’investissement social, recouvre un projet de modernisation des systèmes européens de protection sociale, qui viserait à en garantir la viabilité tout en leur permettant de mieux répondre aux nouveaux besoins économiques et sociaux. Cette stratégie invite à investir de façon précoce et continue dans les personnes ; à réformer, renforcer et mieux articuler certaines politiques sociales (dont petite enfance, éducation-formation, jeunesse, lutte contre la pauvreté, conciliation, prévention en santé, vieillissement actif) ; à développer des services accessibles et de qualité. L’état des lieux des connaissances et des débats qui a été dressé lors de ce séminaire a pris notamment appui sur un examen des orientations nationales et des initiatives de l’Union européenne en matière d’investissement social.

Un temps spécifique de discussion a été consacré, d’une part, aux méthodes d’évaluation des retours et des impacts d’une stratégie d’investissement social (comme combinaison de politiques) ou des investissements sociaux (comme politique sectorielle ou comme dispositifs) ; d’autre part, à l’intégration de ce type de démarche dans l’élaboration et le pilotage des politiques sociales, prises au sens large, i.e. incluant la santé, l’éducation-formation et l’emploi.

Puis l’analyse a porté précisément sur la France. Quels sont nos points forts et nos points faibles au regard du paradigme de l’investissement social ? Nos problèmes sociaux les plus critiques ? Les marges de performance de nos dépenses sociales ? Les enjeux de méthodes (approches par les performances sociales, par les dépenses, la qualité des politiques, etc.) et des éléments de diagnostic sur le modèle social français ont été abordés.

Une table ronde conclusive a permis d'associer les partenaires à l’initiative du séminaire. Pourquoi s'intéressent-ils à l'investissement social ? De leurs points de vue, quelles sont les perspectives de réforme et les enjeux de mise en œuvre (évaluation, leviers, financement, etc.) devant être investigués dans la suite du séminaire ?