Tout d'abord la genèse de la loi du 17 juin 1998 a été rappelée : il s'agissait de lutter contre les comportements sexuels préjudiciables aux enfants, engager les médecins dans une pratique de soins et instituer un véritable statut spécifique aux enfants victimes d'agressions sexuelles.

La loi du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs prévoit des mesures concernant les auteurs des infractions sexuelles (suivi socio-judiciaire avec injonctions de soins, création d'un fichier national des empreintes génétiques, aggravation des peines pour les infractions sexuelles contre les mineurs de moins de 15 ans...) mais concernant aussi les mineurs victimes (renforcement du rôle de l'administrateur ad hoc, prise en charge à 100 % des soins consécutifs à l'agression, possibilité d'une expertise médico-psychologique  enregistrement des auditions du mineur...)

Martine Brousse, présidente de la Voix de l'enfant a ensuite rappelé l'historique des Unités d'accueil médico-judiciaires pédiatriques aujourd'hui au nombre de 58. Ces unités ont pour but d'apporter aux enfants victimes une prise en charge globale, des conditions d'audition adaptées à leurs besoins dans le respect et l'intérêt de la procédure judiciaire, d'établir son éventuelle protection judiciaire ou administrative et de déclencher une prise en charge pluridisciplinaire car l'enfant victime de violence est avant tout une personne en souffrance.

Les UAMJP ont-ils changé les pratiques du recueil de la parole de l'enfant victime ? Les intervenants au sein des permanences et unités d'accueil médico-judiciaire en milieu hospitalier étaient présents pour en témoigner. Ils ont explicité la création de "salle d'audition protégée" et de "salle de confrontation indirecte" améliorant les conditions de prise en charge et d'audition des mineurs tout au long de la procédure jusqu'au procès.

Les interventions se sont achevées avec la présentation de la société française de pédiatrie médico-légale (SFPML) et le lien que cette dernière entretient avec les UAMJP.

Mme Buzyn, ministre des solidarités et de la santé a cloturé cette journée.