L’inceste fraternel est souvent assimilé à la découverte sexuelle entre enfants ou adolescents. Cette assimilation à des jeux sexuels lorsqu’il n’y a pas de violence et une proximité d’âge permet aux parents de traiter ces actes dans l’intimité du cercle familial. Un déséquilibre d’âge et de maturité entre chacun des protagonistes inscrivent ces actes dans la transgression voire l’abus sexuel lorsque l’un d’eux est en position d’infériorité psychique et/ou physique par rapport à l’autre. L’intervention d’un tiers est alors requise, elle peut se dérouler au sein de la cellule familiale ou dans le cadre d’une mesure de placement dans un service de protection de l’enfance.

Sur cette question encore peu approfondie, les intervenants de la matinée du 30 septembre ont apporté des éléments théoriques, à partir de présentations de cas concernant soit des adultes ayant subi un inceste fraternel dans l’enfance, soit des enfants suivis en thérapie, en tant que victimes ou auteurs  d’actes incestueux. Ils ont en particulier souligné les dimensions trans-générationnelles de ces problématiques, nécessitant en clinique de reprendre les questions d’organisation familiale parfois sur trois générations. L’après-midi, un juge des enfants et un avocat ont apporté l’éclairage du droit et de la pratique judiciaire. Les actes du colloque devraient faire l’objet d’un ouvrage à paraître.