Cette thèse s’intéresse aux expériences biographiques de personnes anciennement placées, au prisme des questions migratoire et religieuse. Elle cherche à comprendre la manière dont se sont construits les processus d’identification de descendants d’immigrés placés dans leur enfance dans deux associations de protection de l’enfance historiquement imprégnées par le religieux : la première par le judaïsme (l’œuvre de Secours aux Enfants), la seconde par le catholicisme (les Apprentis d’Auteuil). Les analyses ont été menées à partir d’une approche qualitative fondée sur le recueil des récits de vie des personnes et les entretiens réalisés avec des professionnels de ces deux associations. Il ressort de ce travail que les individus s’identifient tantôt au lieu de placement, tantôt à leur famille, tantôt réinventent de manière originale des auto-identifications. Les liens familiaux peuvent devenir des liens distants alors que les liens tissés au quotidien peuvent prendre la forme de liens d’affection devenant supports d’identification. La religion a été une catégorie d’analyse féconde pour comprendre ces processus.

Le jury était composé de :

Madame Claudine ATTIAS-DONFUT, Directrice de recherche émérite à la CNAV, Centre Edgar Morin

Madame Michèle BECQUEMIN, Maîtresse de conférence, Université Paris Est Créteil Val-de-Marne

Madame Catherine DELCROIX, Professeure de Sociologie, Université de Strasbourg (Directrice)

Monsieur, Martin GOYETTE, Professeur titulaire, École Nationale d’Administration Publique, Montréal (Rapporteur)

Madame Françoise LORCERIE, Directrice de Recherche au CNRS, Université Aix-Marseille (Rapporteure)

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