Il a été rappelé en introduction que ces MNA qui arrivent après des parcours difficiles doivent bénéficier à la fois d'aide et de protection. 20 000 jeunes bénéficient de ce statut alors que la protection de l'enfance prend en charge plus de 320 000 enfants par an. Il convient de leur offrir des conditions d’accueil et d’accompagnement dignes, respectueuses des droits de l’enfant et adaptées à leurs besoins. Trois tables rondes ont ponctué ce séminaire.

La première portait sur l'évaluation de la minorité et l'accueil à leur arrivée étapes déterminantes dans la suite de leur parcours. Les pratiques, du premier accueil au passage à la majorité, varient d’un département à l’autre, ce qui ne permet pas de garantir une équité de traitement à ces enfants.

La deuxième table ronde s'est intéressée à la prise en charge et à l'accompagnement des MNA. La particularité de leurs parcours impose des réponses spécifiques, notamment sur les volets de la santé et du soin ainsi que celui de l’accompagnement juridique. Comment adapter les pratiques afin de répondre aux besoins de ces jeunes ?

Enfin la troisième a analysé la sortie du dispositif des MNA. L’obtention de la majorité constitue un moment décisif pour ces jeunes  qui pour beaucoup ne bénéficient pas d’un soutien familial et font face à de nombreuses incertitudes quant à l’obtention d’un accompagnement jeune majeur. A cela s’ajoute la question de la régularisation. Comment sécuriser le passage à l’âge adulte pour les MNA ?

En conclusion, tous les enfants privés de leur milieu familial doivent bénéficier de la protection de l’État dans lequel ils se trouvent (articles 2 et 20 de la CIDE) et la mise à l'abri et les soins apportés doivent être inconditionnels. Nous devons faire preuve d'un prosélytisme bienveillant à l'égard de ces jeunes.

Le replay de ce webinaire est disponible sur le site de la CNAPE :

https://www.cnape.fr [2]